Confessions d'un Automate mangeur d'Opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit.
350 pages, Bragelonne.
Quatrième de couverture : Paris, 1889. Un monde en
transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une
ville brumeuse envahie par les aéroscaphes, d’étranges machines volantes qui
quadrilles le ciel, et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers
révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que
la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa
meilleure amie, tombée d’un aérocar en plein vol. Sur la piste d’un créateur de
robots dément, Margo, secondée par Théo, médecin dans un asile d’aliénés, va
découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur…
Mon avis : un très bon roman steampunk (mais pas
assez surprenant pour moi malheureusement).
Je suis un
peu gênée pour faire un article sur ce roman car à la fois on plonge dans un
univers steampunk que j’adore avec des personnages attachants et de superbes
idées mais en même temps, je n’ai malheureusement pas été surprise. Je vous
explique : je me suis retrouvée dans la position où au bout de cinquante
pages je savais déjà ce qui allait se produire… Et ça n’a pas raté, j’ai deviné
tous les éléments importants du livre. Résultat, la magie qui vous fait tourner
les pages avec une curiosité folle ne m’a pas touchée et mon plaisir n’a donc
pas été le même… Et c’est vraiment dommage. Je m’en veux presque d’avoir trouvé
les réponses aux mystères si vite car le roman est très sympa.
Les deux
auteurs ont une plume très agréable. La lecture se fait facilement et nous
emporte dans cet univers parisien. Les descriptions nous permettent d’imaginer
les scènes sans pour autant avoir à avaler des pages et des pages de détails. Les
scènes s’enchainent rapidement et l’histoire avance à bon rythme. L’aventure
est bien menée. (Peut-être trop d’indices qui nous mènent aux solutions ?)
Les scènes d’actions sont efficaces. Je pense à certains passages en
particuliers notamment à la fin où l’on trouve une scène haletante.
On suit
deux personnages : Margo et Théo. Les chapitres sont alternés et l’on suit
soit Margo soit son frère. Ces personnages sont très complets. Margaret
Saunders, la comédienne qui joue sur les planches Juliette et le Docteur
Archimbault, aliéniste. Une jeune femme avec un penchant plus que prononcé pour
les femmes et un médecin vivant pour son travail et ses patients. Margaret souhaite
trouver l’assassin de son amie alors que Théo est animé d’une curiosité
scientifique. J’ai aimé la différence de ces personnages qui sont pourtant très
proche l’un de l’autre. Ces personnages sont bien développés et on s’attache
facilement à eux.
L’histoire
est originale. Tout démarre sur une enquête : Margo ne croit pas au
suicide de son amie et souhaite retrouver son meurtrier. En effet, l’affaire
est beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air et embarque nos deux
protagonistes dans une histoire qui les dépasse largement. Pourtant ils
semblent être les seuls à pouvoir lever le mystère sur toute cette histoire. Comme
l’indique le titre, un automate est mêlé à l’histoire. Et il y apporte beaucoup
d’originalité.
Je ne vais
pas en dire beaucoup plus mais je tiens à souligner la beauté de la couverture et des
pages dorées. C’est un très beau livre ! Et j'espère qu'un jour il y aura une suite (avec de bons gros mystères impossibles à deviner!! ).
Pour finir,
malgré le fait que le mystère ne fut pas au rendez-vous pour moi, ce roman est
une bonne lecture. D’ailleurs, si quelqu’un l’a lu, j’aimerai bien avoir son
avis (histoire de voir si d’autres ont trouvé les réponses aux énigmes aussi
vite).